qī   - kè wén

(Leçon n°7, texte de la leçon)

 

 

四季 ; 现在冬天冬天秋天 冬天春天

yī nián yǒu sì jì ;
xiànzài shì dōngtiān
dōngtiān yǐqián shì qiūtiān dōngtiān yǐhòu shì chūntiān

L’année comprend quatre saisons ; maintenant, c’est l’hiver. Avant l’hiver, c’est l’automne, après l’hiver, c’est le printemps.

春天

chūntiān yǐhòu ne

Et après le printemps ?

春天后或秋天

chūntiān yǐhòu huòzhě qiūtiān yǐqián shì xiàtiān

Après le printemps ou avant l’automne, c’est l’été.

白了四季春天、夏天、秋天、冬天

wǒ míngbai le yī nián de sì jì shi chūntiān xiàtiān qiūtiān dōngtiān

J’ai compris ! les quatre saisons de l’année sont le printemps, l’été, l’automne et l’hiver.

是,对。冬天样?

shì nǐ shuō de duì fǎguó de dōngtiān zěnmeyàng

C’est ça, tu as raison. Et en France, quel temps fait-il en hiver ?

冬天天很冷常常刮风、下 冬天

fǎguó de dōngtiān tiānqì hěn lěng chángcháng xiàyǔ guā fēng xià xuě wǒ bù xǐhuan dōngtiān nǐ ne

En France, le temps d’hiver français est froid, il pleut souvent, il fait du vent, il neige, je n’aime pas l’hiver. Et toi ?

我也可以

wǒ yě bù xǐhuan háishì xǐhuan xiàtiān, kěyǐ qù yóuyǒng

Je ne l’aime pas non plus ! Je préfère l’été, on peut aller se baigner.

太热!

xiàtiān tài rè

L’été il fait trop chaud !

热,冬天你喜季?

xiàtiān rè dōngtiān lěng nǐ xǐhuan shénme jì

L’été est chaud, l’hiver est froid, quelle saison aimes-tu donc ?

我很喜春天秋天

wǒ hěn xǐhuan chūntiān hé qiūtiān

J’adore le printemps et l’automne.

月到春天 可以园玩 :年人常常锻炼

běijīng cóng sān yuè dào wǔyuè shì chūntiān ; tiānqì nuǎnhuo kěyǐ gōngyuán wánr : zài nàr lǎoniánrén chángcháng duànliàn shēntǐ

A Pékin, le printemps commence à la troisième lune (ou au mois de mars) et dure jusqu’à la cinquième (au mois de mai) ; le temps est doux, on peut aller se détendre au jardin public : les personnes âgées y font souvent leurs exercices physiques.

我很喜春天秋天

wǒ hěn xǐhuan chūntiān kěshì háishì xǐhuan qiūtiān

J’aime beaucoup le printemps mais je préfère encore l’automne.

么呢

wèishénme ne ?

Et pourquoi ça ?

秋天,又不*热,又不很美

qiūtiān zuìhǎo tiānqì hen liángkuai yòu bù rè yòu bù lěng fēngjǐng dōu hěn měi.

L’automne, c’est le mieux, le temps est frais, ni chaud ni froid, tous les paysages sont très beaux.

冬天景也很好看,下白颜,  !

dōngtiān de fēngjǐng yě hěnhǎo kàn xià xuě deshíhòu dōu shì bái yánsè,
hěn piàoliang

Les paysages d’hiver aussi sont très beaux, quand il neige, tout est blanc, c’est très joli !

 !很有冬天

duì ! hěn yǒumíng de huàjiā huà dōngtiān de shānshuǐ

Oui ! des peintres très célèbres peignent des paysages d’hiver.

不会画也可以照相冬天景给我们的照片。

wǒ bù huì huà kěshì yě kěyǐ zhàoxiàng dōngtiān de fēngjǐng gěi wǒmen de péngyou zhào piàn

Je ne sais pas dessiner mais il est possible aussi de photographier des paysages d’hiver pour donner les photos à nos amis.

四季 。。。

zhōngguó de fēngjǐng yī nián sìjì hǎokàn

Les paysages de Chine sont beaux aux quatre saisons de l’année.

 

 

发音

(fāyīn)

(prononciation)

 

N’oubliez pas les règles de changement de ton, je vous en rappelle certaines par un astérisque ! , bù,  devant un quatrième ton, se prononce au deuxième ton

Vous remarquerez que vous connaissez déjà l’idéogramme , prononcé hé, au sens de « et » dans 春天秋天, il est ici prononcé dans « nuǎnhuó » (« doux ») ; il y a un peu plus de deux cents idéogrammes qui ont ainsi deux prononciations différentes… et deux sens différents !

N’oubliez pas que se prononce ordinairement au ton léger mais qu’il se prononce au 4° ton lorsqu’on veut dire « oui, c’est cela ».

 

语法

(yǔfǎ)

(Grammaire)

 

La particule de détermination «  » [de]

            Nous l’avons déjà vu, la particule sert à construire des déterminants, qu’il s’agisse de compléments de nom, de compléments du pronom ou de propositions relatives.

           

1 – complément de nom et complément du pronom :

 

冬天[fǎguó-de dōngtiān] « les hivers de France » ; littéralement, « France-de / les hivers » ; Icisert à construire le complément de nom 

四季 [nián de sì jì] « les quatre saisons de l’année » ; littéralement, « une année-de les quatre saisons ».

, [ shi wǒde péngyou] « elle est mon amie »; littéralement, « elle est moi-de l’amie ». Icisert à construire le complément du pronom.

?这人的[zhèi zhī máobǐ shi shéi-de zhèi zhī máobǐ shi wǒ àiren-de] « A qui est ce pinceau ? Ce pinceau est celui de ma femme. » 

NB : On peut omettre «  » dans les relations entre proches :

=> ici : 人的 [wǒ àiren-de] au lieu de 人的 [wǒ-de àiren-de]

我母们是[ shi wǒqīn shi wǒ mǔqīn men shi wǒ péngyou]. « C’est mon père, c’est ma mère, ce sont mes amis ».

们是[ shi wǒ-deqīn shi wǒ-de mǔqīn men shi wǒ-de péngyou]. Même sens, si ce n’est que le locuteur insiste sur l’appartenance, dans un contexte qui pourrait éventuellement prêter à confusion : « c’est mon père et pas celui de quelqu’un d’autre »…

 

2 – les propositions relatives :

 

            [qù zhōngguó de rén hěn duō] « il y a beaucoup de gens qui se rendent en Chine » ; littéralement «  aller /Chine /de/ les hommes/ très nombreux ». Ici, la particule sert à construire une proposition relative.

            ,汉字国人[shuō hànyǔ de rén shǎo xiě hànzì de fǎguórén duō] « Les gens qui parlent chinois ne sont pas rares, par contre, les Français qui écrivent les idéogrammes chinois ne sont pas nombreux ». [Vous vous souvenez que la virgule a ici valeur oppositive parce que l’adjectif verbal n’est pas précédé de ].

       你喜 ? [wǒ yào mǎi zi nǐ xǐhuan hóng-de huòzhě háishì lán-de ?] « je veux acheter des pantalons, est-ce que tu préfères les rouges ou les bleus ? » (= « ceux qui sont rouges ou ceux qui sont bleus »)

       个孩, ? [yǒu yī-ge háizi shi nǔ-de háishì nán-de] « il a un enfant, est-ce une fille ou un garçon ? » (= un enfant qui est une fille ou un qui est un garçon ?)

       的。[zhèi běndiǎn shi hǎo-de]  « ce dictionnaire est un bon dictionnaire » (= un dictionnaire « qui est bon » par opposition à ceux qui ne le seraient pas : ).

            他说她的吗 [tā shuō tā shi lǎoshī zhēn-de ma ?] « il dit qu’elle est professeur, est-ce que c’est vrai ? » (= « c’est quelque chose qui est vrai ? »)

       [dāngrán shì zhēn-de !] « bien sûr que c’est vrai ! »

 

3 – L’ordre des déterminants multiples :

 

Le déterminant précédant toujours le déterminé, l’ordre des déterminants, lorsqu’ils sont multiples, est le suivant :

 

a – la relative (construite avec ), puis le complément nom qu’elle détermine (construit avec ) puis le groupe nominal déterminé par tout ce qui précède :

生的 [kàn shū de xuésheng de lǎoshī hěn gāoxìng]

Il suffit de lire le groupe sujet « à l’envers » pour traduire la phrase : « les professeurs des élèves qui lisent sont très contents » ; littéralement : « lire/livres /de/ les élèves-de/les professeurs/très contents ».

认识生的 [wǒ rènshi kàn shū de xuésheng-de lǎoshī] : « je connais le professeur des élèves qui lisent » : littéralement :  « je connais lire /de/ élèves-de/ le professeur».

 

            b - La proposition relative ou le complément de nom indiquant l’appartenance (construit avec ), 2 - l’adjectif démonstratif, 3 - l’adjectif numéral, 4 - le spécificatif, 5 - l’adjectif qualificatif et enfin 6 - le nom déterminé :

            Soit par exemple la phrase : 我买很有 [wǒ mǎi de zhèi sān běn xīn xiǎoshuō hěn yǒumíng] « Ces trois nouveaux romans que j’ai achetés sont très célèbres » [moi/ acheter-de/ces/ trois/spécificatif / nouveaux/ romans/ très/ célèbres].

            La phrase s’analyse ainsi : 我买 = groupe nominal sujet (« Ces trois nouveaux romans que j’ai achetés) ; 很有 = groupe verbal (« sont très célèbres »).

Le groupe nominal sujet est construit ainsi : 我买 (relative = « que j’ai achetés ») + (adjectif démonstratif = « ces ») + (adjectif numéral = « trois ») (spécificatif des livres) + (adjectif qualificatif déterminant le nom qui suit = « nouveaux ») + (nom déterminé = « romans »).

我很喜友的两本[wǒ hěn xǐhuan nǐ-de péngyou-de zhèi liǎng běn jiù shū]

La phrase s’analyse ainsi : 我很喜 = groupe verbal (« j’aime beaucoup ») +友的两本 = groupe nominal complément d’objet (« ces trois vieux livres de ton ami »).

Le groupe nominal complément d’objet est construit ainsi : (« ton », littéralement « toi-de », pronom + de indiquant l’appartenance = possessif) + 友的 (« ami-de » groupe nominal indiquant l’appartenance) + (adjectif démonstratif = « ces ») + (adjectif numéral = « deux ») + (spécificatif des livres) + (adjectif qualificatif déterminant le nom qui suit = « vieux ») + (nom déterminé = « livres »].

            Pour traduire correctement ce type de phrase, il faut donc analyser la phrase, distinguer clairement les groupes nominaux et les groupes verbaux.

 

        

La particule «  » [de] et le complément de manière

Nous l’avons déjà dit, le chinois comprend de nombreux homophones, il en va ainsi de la particule « de »qui introduit le complément de manière, d’appréciation ou de degré et de la particule de détermination « de »

*[nǐ shuō de *cuò ] littéralement, « tu ne parles pas faux » => « tu n’as pas tort ». Notez que les chinois aiment bien employer la litote, l’expression signifie « tu as raison », elle est donc synonyme de [nǐ shuō de duì].

他说太快 [ shuō de tài kuài] « il parle trop vite ».

La particule se place toujours immédiatement après le verbe => lorsque le verbe a un complément d’objet, ou bien le verbe est énoncé une première fois suivi de son complément d’objet puis répété une seconde fois suivi de, ou bien le complément d’objet est antéposé.

On doit donc impérativement choisir l’une des trois formulations suivantes, avec des nuances dans la traduction :

 

他说很好

tā shuō hànyǔ shuō de hěn hǎo

Il parle très bien chinois

很好

hànyǔ shuō de hěn hǎo

Lui, il parle très bien chinois

他说很好

hànyǔ tā shuō de hěn hǎo

Le chinois, lui, il le parle très bien

 

A la forme négative, on fera simplement précéder l’adverbe de => 他说[tā shuō hànyǔ shuō de hǎo] ; il ne faut surtout pas reproduire la structure française, « il ne parle pas bien le chinois » : en chinois, la négation est indissociable de l’adverbe de manière ou de degré, elle ne peut en aucune manière précéder le verbe !

 

 

Les compléments de temps et les propositions circonstancielles de temps

 

            Puisqu’il n’y a pas de conjugaison en chinois, les adverbes de temps sont nécessaires pour indiquer l’antériorité, la simultanéité ou la postériorité.

             marque l’antériorité => 冬天  « avant l’hiver »

marque la postériorité => 冬天« après l’hiver »

现在marque la simultanéité => « en ce moment, maintenant »

从… exprime la durée : 月到 « du mois de mars au mois de mai» (remarquez au passage combien il est utile de connaître les nombres de 1 à 12 : vous savez aussi nommer les mois ou les « lunes »…)

            Les propositions circonstancielles de temps, introduites en français par « quand » seront traduites en utilisant la locution où l’on retrouve la particule de détermination  : 白颜[xià xuě deshíu dōu shi bái yánsè] « quand il neige, tout est de couleur blanche ».

           

La ponctuation chinoise

 

            L’écriture chinoise traditionnelle est une scripta continua, sans ponctuation. La ponctuation n’a été introduite qu’avec la modernisation de l’écriture, qui a vu la substitution de l’écriture horizontale, de gauche à droite, à l’écriture verticale, de droite à gauche, liée au mode de lecture des rouleaux calligraphiés. Enroulés sur un axe central, tenus dans la main gauche, ils se déroulaient naturellement de la main droite dans ce sens.

            Les Chinois ont alors adopté la plupart de nos signes de ponctuation ; ils ont néanmoins remplacé notre point par le signe [ ] et ajouté la semi-virgule [ ] à la virgule. Cette semi-virgule permet de juxtaposer des termes qui sont exactement sur le même plan comme dans la phrase : 四季春天、夏天、秋天、冬天

            A la différence de la semi-virgule, la virgule peut avoir un sens d’opposition en chinois, surtout lorsque les deux propositions juxtaposées sont constituées d’un nom et d’un adjectif verbal qui n’est pas précédé de  : 热,冬天cette structure correspond à « l’asyndète » en français.

 

Le changement de ton et le sens de /

            Lorsque est prononcé au troisième ton, qui est son ton d’origine, il a le sens intensif de « très ». Prononcé au ton léger, perd ce sens intensif pour ne faire qu’un tout avec l’adjectif verbal qu’il précède. Lorsque l’adjectif verbal n’est pas précédé de, il s’agit souvent de phrases du type que nous venons d’examiner et qui opposent deux propositions contraires : 热,冬天ou bien encore : 又不*热,又不[yòu bù rè yòu bù lěng], « ni (trop) chaud ni (trop) froid ».

 

 

汉字

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

国文

锻炼 : 极拳[duànliàn shēntǐ : tài jí quán]

            Pour le voyageur européen qui visite pour la première fois la Chine, l’activité matinale qui se déploie dans les parcs et sur les places au son de la musique diffusée par les haut-parleurs constitue sans doute l’une des premières surprises. Omniprésents dans les villes et les villages, les haut-parleurs sont un vecteur essentiel du contrôle d’Etat sur la population mais aussi, plus simplement, un élément fondamental de la vie sociale. Pendant la Révolution culturelle, ils délivraient la ligne politique à suivre, en temps ordinaire, ils rythment les mouvements harmonieux du极拳 [tài jí quán], cet art du « Tai chi chuan » qui permet à chacun de锻炼, [duànliàn shēntǐ], littéralement d’ « exercer sa santé ».

Les personnes âgées, plus encore que les jeunes gens, occupés à d’autres tâches, se livrent tous les jours à leur gymnastique matinale, avec une souplesse et une grâce qui feraient pâlir d’envie beaucoup d’entre nous (et moi la première). L’une des traductions de 极拳est « boxe de l’éternelle jeunesse », et c’est bien en effet un sentiment de plénitude et de jeunesse que l’on ressent devant ces lointains héritiers des moines taoïstes qui semblent se battre au ralenti contre des ombres.

Destiné à renforcer le [qì] le souffle vital dont nous avons déjà parlé dans la leçon consacrée à la médecine chinoise, le 极拳 permet de faire céder tous les blocages de la cuirasse musculaire et articulaire.

 

 

L’art du [shānshuǐ] : la peinture de paysage

 [shānshuǐ], littéralement « montagne et eau » désigne la peinture de paysage. Méprisé dans la culture occidentale où l’on préférait la peinture mythologique ou la grande peinture d’histoire jusqu’au XIXème siècle (Napoléon III a même supprimé le prix de paysage parce que trop immédiatement compréhensible voire dangereusement démocratique), le paysage est au contraire valorisé dans la culture chinoise. Vous découvrirez ici quelques-unes de ces peintures de montagne et d’eau.